L’usage abusif du point d’exclamation
Ou : comment détruire l’effet d’une belle ponctuation.
J’aime l’écriture. J’aime les phrases bien construites, les mots et les effets qu’on donne à des textes. Je n’aime pas les gens qui abusent de la ponctuation comme s’ils subissaient des spasmes incontrôlables en arrivant sur une touche particulière de leur clavier.
Les gens qui utilisent les … comme s’il s’agissait d’une virgule ou pour remplacer toute autre ponctuation dans un texte, m’inquiètent. Les gens qui ajoutent trois, quatre, cinq, dix ou douze points d’exclamation à la fin de chacune de leurs interventions ou chacun de leurs courriels me font penser à des personnes hystériques qui font des crises debout sur leur bureau les deux poings fermés, tel un enfant qui n’obtient pas ce qu’il veut.
Le point d’exclamation sert à mettre de l’emphase sur un mot, une phrase, à souligner l’importance d’une affirmation ou une demande, à exprimer l’étonnement, l’indignation, le désaccord, la joie, etc.
Si vous en ajoutez une demi-douzaine à la fin de toutes vos phrases, vous tuez le pauvre point d’exclamation qui désormais ne veut plus rien dire pour moi.
Tout comme l’usage abusif du mot URGENT, mais ce sera pour un prochain billet de blogue.
Exclamation point abuse
Or: how to destroy the effect of perfectly good punctuation.
I love writing. I love well-crafted sentences, words and effects that can be given to our writing. I don’t like people who abuse punctuation as if they suddenly become spastic every time they hit a certain key.
People who use … as they would use a comma or in place of all other punctuation in a text actually worry me. People who add three, four, five, ten or a dozen exclamation points at the end of each intervention or e-mail make me think that they are hysterical individuals who have temper tantrums while standing on their desks with their fists in the air like a petulant child who doesn’t get what he wants.
The exclamation point is used to put emphasis on a word, a sentence, to express the importance of an affirmation or request, to express surprise, indignation, disagreement, joy, etc.
If you systematically add half a dozen exclamation points to the end of everything you write you essentially kill the punctuation that no longer has any meaning to me.
This reminds me of the abusive use of the word URGENT, but I’ll touch on this subject in another blog entry.
J’ai une cliente qui a aussi l’index pesant sur le point d’exclamation, je passe mon temps à les effacer, en me disant qu’un seul suffit, c’est une exclamation, pas besoin d’en rajouter. Personnellement, je l’utilise beaucoup (mais un seul à la fois) et je l’aiiiimmmmme. J’ai sûrement une dépendance et je m’oblige ici à ne pas l’utiliser.
Autre tendance dont tu pourras sûrement nous entretenir dans un autre billet : les trois petits points qui deviennent quatre, cinq, six points, souvent après un etc. Je peux m’exclamer?
Heureusement que les réviseurs sont là pour freiner les ardeurs!
Ma chérie, il ne faut pas ne plus du tout utiliser le joli point d’exclamation! (tu vois? je l’ai mis.) C’est juste que d’en mettre cinq, six ou dix au bout de chaque affirmation, ça tue le but de cette belle ponctuation, à mon humble avis. 🙂 Et oui, je toucherai aux multiples petits points un de ces jours.